C' est un poète, romancier, dramaturge, critique
littéraire et philosophe espagnol appartenant à la génération de 98.
Miguel de Unamuno figure parmi les plus grands écrivains de l'Espagne
de son époque, dont il est particulièrement représentatif : il est
décrit comme un homme de passions animé par de multiples contradictions,
ce qui en fait un personnage assez typique de l'Espagne de la fin du XIXe siècle
et du début du XXe siècle.
Résumé de l'œuvre:
Le roman de Don
Sandalio, joueur d'échecs (1997):
L'auteur de ce petit livre est censé avoir reçu, d’un
de ses lecteurs, des extraits d'une correspondance qui pourraient former
un petit roman. Il découvre l’histoire d'une rencontre entre deux
hommes. L’un est l'auteur de la correspondance, qu'il adresse à un
certain Felipe, et l’autre est un joueur d’échecs, Don Sandalio.
L'histoire se passe le long de la côte dans les années 1910. L’auteur
des lettres s'est installé dans un endroit calme, avec pour intention de
fuir le monde. Il se déclare atteint d'un mal assez grave : celui « de
voir la bêtise et de ne plus pouvoir la tolérer. » Aussi, tient-il de
longues conversations avec un chêne plus que centenaire.
Un jour, cependant, il craque et va s'inscrire « au cercle » local où
l'on joue aux cartes et aux échecs. Il y remarque un vieux Monsieur, Don
Sandalio, qui semble s'être attiré une certaine pitié des autres
membres. Il ne cesse de jouer aux échecs et le monde ne semble pas
exister pour lui en dehors de cela. Que peut-il faire ou penser quand il
ne joue pas ?.
A penser à lui en se promenant, l'auteur des lettres se dit : « Et je
pensais que j'aurais beau fuir les hommes, leurs bêtises, leur stupide
civilisation, je continuerais à être un homme, beaucoup plus homme que
je ne l'imagine, et que je ne peux vivre loin d'eux. Puisque c’est leur
propre idiotie qui m’attire ! Et que j’en ai besoin pour être irrité
au plus profond ! »
Et voilà notre homme qui, trouvant Don Sandalio sans partenaire, va se
mettre à jouer avec lui…
Mais qui est Don Sandalio et pourquoi notre auteur finira-t-il par faire
connaissance avec sa famille ?.
« Le problème le plus profond de notre roman, du tien, Felipe, du mien,
de celui de Don Sandalio, est un problème de personnalité, d’être ou
de ne pas être, et non de manger ou de ne pas manger, d’aimer ou d'être
aimé ; notre roman, celui de chacun d’entre nous, est de savoir si nous
sommes davantage que des joueurs d'échecs, de l’ombre, de la mouche, du
cercle, ou. la profession, la fonction, religion ou sport que tu voudras,
et, ce roman, je le laisse à quiconque le rêvera en en tirant le
meilleur profit, la meilleure distraction, la meilleure consolation. Il se
peut qu’il y ait des sphinx sans énigmes – et voilà les romans qui
plaisent aux gens de cercle -, mais il est aussi des énigmes sans sphinx.
»