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Historique

 

Le roi des échecs 

         A Cheng (1949- )

 

 

 

 

 

C' est un écrivain, nouvelliste, chroniqueur et scénariste chinois.

En 1979, Ah Cheng est un des membres fondateurs du groupe "Les Etoiles", premier mouvement artistique d'avant-garde en Chine, aux côtés de Wang Keping, Huang Rui, Ma Desheng, Li Shuang, Ai Weiwei.

Sa trilogie romanesque (les "Rois") connaît un grand succès dans le cadre nouveau de la littérature de "recherche des racines".L’originalité du langage narratif d’Acheng réside dans sa capacité de conserver l’élégance du chinois classique et l’expressivité de la langue parlée, et dans son attention pour les détails qui frappent le plus l’imagination.


Résumé de l'œuvre:

Le roi des échecs (1994):

Première oeuvre de l'écrivain chinois A cheng, cette nouvelle fut un événement à sa sortie en Chine, davantage pour des raisons politiques semble-t-il que littéraires : cette nouvelle prônait le retour aux racines en mettant en avant l'ancienne culture et les vertus du yin et du yang. Le héros est un "fou d'échecs" envoyé en rééducation politique à la campagne pendant la révolution culturelle. Il joue comme il mange, avec passion et voracité, aussi devient-il naturellement l'ami du narrateur, cuisinier et conteur, qui est donc son pendant et son faire-valoir. L'un tout à sa passion, le second en retrait mais qui offrira la consécration au premier.
 
A l'exemple cette réflexion du narrateur au fou d'échecs : "Si tu trouves que tout va bien à quoi bon continuer à jouer ? C'est superflu de jouer aux échecs non ?
Il se frotta le visage, tenant sa cigarette en l'air :
_ Je suis un passionné d'échecs. Dès que je joue j'oublie tout. Quand je suis absorbé par une partie je me sens bien. Je peux jouer mentalement, sans échiquier ni pièces. Je ne gêne personne. (...) 
_ C'est bien de pouvoir jouer aux échecs, dis-je en soupirant. Quand on a lu un livre, on ne peut pas toujours le repasser dans sa tête. On a toujours envie d'en lire un nouveau. Les échecs ses mieux , on peut s'amuser à essayer différentes stratégies."

C'est sans doute une évidence, mais c'est aussi la clef de la fascination du narrateur pour le joueur, et de la passion dévorante, insatiable, de ceux hantés, comme le fou d'échecs, par le jeu. Celui-ci ne s'arrêtant jamais, chaque partie n'étant qu'une étape vers une degré supérieur de maîtrise.