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Historique

 

    Le joueur d'échecs 

         Zweig Stefan (1934-1995)

 

 

 

Écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien, Stefan Zweig (1881-1942) étudie la philosophie et rejoint le mouvement d'avant-garde Jeune Vienne. Il publie son premier récit, Dans la neige, en 1901. Jusqu'en 1914, il multiplie les voyages tout en poursuivant ses activités d'écriture. Dans l'entre-deux-guerres, il défend la cause pacifiste aux côtés de Romain Rolland. En 1934, inquiété pour ses origines juives, il s'exile à Londres, puis au Brésil. En 1942, désespéré par les victoires des nazis et de leurs alliés, il se suicide en compagnie de son épouse.

 

Résumé de l'oeuvre:

Le joueur d'echecs (1955):

Sur un paquebot ralliant New York et Buenos-Aires, un passager curieux (narrateur) apprend que Mirko Czentovic, le champion du monde d'échecs, se trouvait sur le navire. Homme inculte rendu froid, présomptueux et cupide par le jeu, cet anonyme curieux espère pouvoir le rencontrer un jour. Après maintes approches qui furent un échec, il se décida de l'attirer en jouant aux échecs d'abord avec sa femme, puis avec un autre passager, MacConnor, un riche ingénieur écossais qui détestait perdre et recherchait toujours la revanche. Un jour, Czentovic aperçut le jeu et s'en alla très vite, trouvant les joueurs de faible niveau. MacConnor, vexé, décide d'organiser une partie contre le champion. Ils jouèrent à plusieurs joueurs contre le champion :ils perdirent la première partie, mais firent partie nulle grâce à l'intervention d'un inconnu. Ce dernier, nommé M. B, se retira rapidement et notre curieux passager le retrouva pour lui demander de jouer une partie contre le champion. Au début, M. B refusa puis en racontant son passé accepta mais en insistant qu'elle serait unique.
C'était un homme issus d'une vieille famille autrichienne qui n'avait aucun don pour les échecs. Il s'occupait d'un cabinet d'avocat peu connu et pourtant dans lequel passait bien des papiers importants. En effet, sa famille avait des liens privilégiés avec les institutions religieuses et l'aristocratie du pays, ainsi des titres de propriétés et autres étaient entre ses mains. Lorsque les nazis arrivèrent au pouvoir là-bas, ils placèrent des mouchards dans beaucoup de cabinets, c'est ainsi que son affaire fut mise à jour. Les nazis voulaient avoir de lui soit des informations, soit les papiers qui valaient beaucoup. Il fut alors torturé par isolement absolu (il passaient ses journées entre deux interrogatoires dans une chambre où il n'y avait qu'une table, une chaise, un lit, une fenêtre et rien d'autre). Alors qu'il allait craqué, il réussit à voler un livre qu'il cacha précieusement : il s'agissait d'un traité d'échecs où étaient notés différentes parties de grands champions. Dés lors pour s'occuper et ne pas devenir fou, il passa ses journée à reproduire les parties, d'abord avec un plateau improvisé, ensuite sans puis enfin à jouer contre lui-même. C'est à partir de là qu'il devint fou : à force de jouer contre deux partie de lui-même, il s'acharna jusqu'à ne plus penser qu'à ses parties d'échecs mentales. A bout, il fit une crise de nerf dont il ne souvint de rien (il en garda une cicatrice à la main car il avait frappé dans une vitre): il s'est retrouvé à l'hôpital avec des médecins bienveillant qui réussirent à le faire sortir légalement de l'endroit où il était retenu non sans lui avoir déconseillé de rejouer un jour aux échecs.
Ainsi, la partie entre M B et Czentovic eut lieu. Après un combat acharné, M. B la remporta et le champion demanda une revanche que celui-ci accepta à la frayeur de notre passager. Lors de la partie des signe de folie revinrent. Il réussit bien heureusement à arrêter M. B en lui rappelant l'origine de la cicatrice sur sa main, l'autrichien revint aussitôt à la terre ferme mettant un terme définitif à la partie.