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Historique

 

Fous d'échecs 

         Rezvani Serge (1928- )

 

 

 

C' est un peintre, auteur-compositeur, et écrivain, dont certaines œuvres sont devenues des classiques. On lui doit, entre autres, Le Tourbillon, chanson du film Jules et Jim de François Truffaut, et J'ai la mémoire qui flanche, toutes deux interprétées par Jeanne Moreau.

Né en 1928 en Iran, d'un père iranien et d'une mère d'origine russe, Rezvani passe son enfance en France, dans des pensions pour émigrés russes. Il s'enfuit à l'âge de quinze de l'une de ces pensions pour se consacrer à la peinture, activité qu'il n'abandonnera que vingt ans plus tard pour devenir écrivain.

En 1950, il rencontre sa femme « Lula », qui sera le sujet de plusieurs de ses romans. Avant de faire la connaissance de Danièle ("Lula"), il avait été marié très peu de temps avec Evelyne Lanzmann, la sœur de Claude et Jacques Lanzmann. Après le décès de Lula, atteinte de la maladie d'Alzheimer, en décembre 2004, il s'est marié en octobre 2005 avec l'actrice Marie-José Nat.

C'est surtout en tant qu'autour-compositeur qu'il se fait un nom. En dehors de sa collaboration avec Truffaut, il est également l'auteur de deux chansons interprétées par Anna Karina dans Pierrot le fou, et en 1968, l'actrice Vanessa Redgrave enregistre dix de ses chansons en version anglaises, pour un projet de film qui ne verra cependant pas le jour.

Rezvani a également produit de nombreux romans, récits et pièces de théâtre, qui font de lui un écrivain français important.

Résumé de l'œuvre:

Fous d'échecs (1970):

A la veille d'une partie décisive, le petit monde des joueurs d'échecs est frappé de stupeur : le champion en titre, bouleversé - semble-t-il - par de graves événements, prétend renoncer à la compétition. Préoccupés, l'Entraîneur, le Parapsychologue, le Biochimiste, le Major chargé de la sécurité du champion viennent se confier, dans un discret salon du Grand Hôtel, à un observateur neutre, attentif et bienveillant : l'Ecrivain échiquéen. Ils lui retracent la vie et la carrière du joueur prodige, jusqu'à révéler quel duel terrible s'est engagé, depuis peu, entre deux femmes qui exercent sur le champion la plus souveraine influence : sa Mère - génitrice toute-puissance, redoutable autant qu'admirable de dévouement - et l'obèse Wanda, personnage ludique, véritable ogresse de l'art pour l'art, qui joue et réinvente les échecs sans autre fin que le plaisir... Une Reine Blanche, une Reine Noire, un subtil échiquier de lois, de manoeuvres, de détournements, de conjectures. A ce huis clos bruissant de conversations narratives. Rezvani donne l'ampleur d'un drame dans lequel l'art des échecs libère peu à peu son contenu mythique, son atavisme coercitif et sexiste. En contournant la description de l'affrontement échiquéen, le romancier interroge l'absolu du jeu, explore l'idéologie de la conquête, dans une passionnante symbolisation de la masculinité et de la féminités primordiales