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Historique

 

Le prisonnier: Échec et mat (S1 Ep9)

         Chaffey Don (1917-1990)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est un réalisateur britannique. Il a beaucoup tourné pour la télévision, réalisant des épisodes de séries cultes comme Destination Danger, Chapeau melon et bottes de cuir ou Le Prisonnier (dont L'Arrivée, le pilote de la série).

Date de sortie: 24 novembre 1967 (52min)

Avec: Patrick Mac Gohan, Ronald Radd (la tour) Patricia Jessel (1re psychiatre) Peter Wyngarde (numéro 2) Rosalie Crutchley (la reine) George Coulouris (homme à la canne)...

Genre: Fiction

Nationalité: Anglaise


Synopsis:

Le prisonnier: Echec et mat (S1 Ep9) (1967):

Numéro Six est invité à participer à un jeu d'échecs humain. Il est le pion de la Reine. Durant la partie, un pion, la Tour, avance de sa propre initiative. Il est aussitôt expulsé de l'échiquier par des gardes. Après le jeu, le Numéro Six discute avec un ancien champion, un homme âgé marchant à l'aide d'une canne. Ce dernier lui explique qu'il est impossible de s'évader à moins de distinguer les gens qui sont du bon côté de la barrière.

Numéro Six tente de distinguer alors qui sont les prisonniers et qui sont les gardiens. Il a déjà réalisé qu'il ne pouvait pas se fier aux costumes que portent les villageois. Il se concentre donc sur leur comportement. Si leur réponse à ses regards est agressive ou trop défensive, alors, ce sont des gardiens. S'ils sont plus craintifs, ils sont, comme lui, des prisonniers. Ainsi, Numéro Six forme une petite équipe et avec elle, met en place un plan d'évasion. Il aurait pu réussir... - Spoiler :s’il n'avait pas été trahi par l'un de ses acolytes, non pas parce qu'il l’a mal jugé... mais qu'il prenait Numéro Six pour l'un des gardiens... en raison de son comportement autoritaire - .

Cet épisode est l'un des plus importants de la série, si ce n'est l'épisode clef. Tous les éléments qui ont fait le mythe du prisonnier durant toutes ces années sont présents. L'enfermement, la paranoïa, les multiples tentatives d'évasion, la confiance, et les trahisons, les métaphores sur les différents camps d'internement russes ou allemands de la seconde guerre mondiale et leurs méthodes "médicales". Ou encore, l’inutilité de certaines méthodes psychiatriques plus "douces". McGoohan reprend ici l’idée que l’être humain est bien plus complexe qu’on veut bien le croire. Si son Numéro Six est trahi, c’est bien parce que malgré tout, il est encore naïf, il a une vision encore trop manichéenne du monde. " Echec et Mat", résume en un épisode les points forts de la série et les messages que Patrick McGoohan voulait portait avec le show.

C’est aussi tout un univers qui, plus tard, sera identifié automatiquement comme Le Prisonnier. Les costumes colorés, la présence du Rôdeur, dès le démarrage de l’épisode, un Numéro Deux très posé, froid, calculateur, limite sadique, une technologie futuriste pour l’époque (et dépassée aujourd’hui, telle que les téléphones sans fil ou la forme des écrans d’ordinateur). Cette ambiance est mieux représentée, plus complète dans cet épisode que dans nul autre.

Autre métaphore, pas si subtile que ça, développée dans l'épisode est que la vie est un jeu dans lesquels nous sommes de simples pions. Nous pouvons tenter de jouer par nos propres règles, mais nous finissons toujours par être repris par les conventions, l’establishment. Et si l’on tente de se révolter ouvertement, de s’en éloigner, c’est une mise au ban de la société, un reconditionnement, voire un emprisonnement qui nous attend. Comme le dit le numéro deux de cet épisode : "Dans une société, on doit apprendre à se conformer."